Merci, Monsieur le Rapporteur. Pouvez-vous nous donner votre avis sur l'état de l'Europe de la défense ? Il ne fait guère de doute que d'importants progrès ont été obtenus pendant la présidence française du Conseil de l'Union européenne, mais l'effort s'est ensuite relâché. Et jusqu'à aujourd'hui, l'incertitude demeurait quant à l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne. À présent, quels développements futurs voyez-vous ? Il semble qu'une majorité d'États membres de l'UE ne soient pas disposés à avancer. Réfléchissant sur ce sujet, le groupe UMP a récemment formulé trois préconisations : suggérer l'écriture d'un livre blanc européen, institutionnaliser des réunions formelles régulières des ministres européens de la Défense – il n'existe pour l'instant que des rencontres ponctuelles –, et créer un état-major européen opérationnel, seule lacune du bilan de la présidence française. Plus globalement, pensez-vous que va se prolonger la tendance récente favorable à nos exportations, dans la foulée du succès enregistré à Abou Dabi, qui a une longue tradition de coopération avec la France, mais surtout de la percée réalisée au Brésil ? Enfin, pouvez-vous nous dire quel est l'état d'esprit des militaires que vous avez pu rencontrer au cours de vos auditions ?