Nous sommes là aussi pour porter la voix des salariés du service public qui, contrairement à ce qu'a dit notre collègue Michel Herbillon, n'ont pas été consultés. Ils ne sont pas levés en réclamant cette réforme. Ils disent qu'il faut une réforme, mais qu'il n'y a pas d'urgence. Or vous nous imposez la procédure d'urgence parce que le Président de la République a voulu faire un coup politicien en servant ses copains. C'est pourquoi nous résistons ! (Protestations sur les bancs du groupe UMP.) Nous ne cherchons pas seulement à éclairer la représentation nationale, mais à faire en sorte que ce débat sorte des murs de l'hémicycle et fasse prendre conscience aux téléspectateurs qu'ils sont aussi des citoyens. Ils sont aujourd'hui très préoccupés par leur pouvoir d'achat et par leur emploi, beaucoup d'entre eux étant victimes de licenciements massifs, mais il faut leur faire comprendre que vous êtes en train de casser l'outil télévisuel français en démantelant le service public. Ne tentez pas de fausser le débat en nous accusant de mettre en péril l'audiovisuel public.