Je souscris volontiers à l'idée de disposer d'un scénario de consolidation si celui-ci ne devait pas figurer dans l'étude d'impact. Cela permettra de mieux placer le curseur entre la partie du grand emprunt qui peut se rembourser par elle-même et celle qui ne fera qu'accroître la dette publique. Ainsi, dans nos collectivités, nous distinguons entre la dette remboursable et celle qui impacte directement le budget. Autant ce qui a trait à des prises de participation, à des avances remboursables et autres mécanismes en la matière ne soulève pas de problème de plafond, autant ce qui accroît la dette en pose. Il est donc important de disposer d'une consolidation.
Tout est lié à la capacité que nous aurons ou non à sortir de la crise plus forts qu'auparavant. Ce qui a régulièrement pénalisé notre pays dans le passé, c'est le fait que, alors que les crises y étaient moins dures qu'ailleurs, la sortie de crise s'effectuait plus tard et avec des taux de croissance plus faibles, ce qui empêchait de « revenir » sur les dépenses supplémentaires consacrées pendant la période de crise, notamment en matière sociale.
Par ailleurs, a-t-on déjà connu dans le passé une structure de dette à court terme aussi importante et aussi sensible à une remontée des taux d'intérêt ?