Le groupe de l'UMP prétend au contraire que ce collectif budgétaire est un véritable instrument de cohérence, en phase avec les autres outils de financement public que nous avons étudiés ensemble durant de longues heures ici. C'est également un outil de performance budgétaire, car il s'agit de produire des effets de leviers maximisés tout en étant le plus économe et le plus rigoureux possible en matière de dépenses publiques.
Or, nous pouvons nous en féliciter, ce projet de loi de finances rectificative y parvient grâce à l'anticipation des dégrèvements et des ouvertures de crédits, dont le crédit d'impôt recherche est le prototype, ce qui favorisera la compétitivité de nos petites et moyennes entreprises, toujours sujette à risque en cette période de crise et de récession.
Il faut, en revanche, prendre de l'élan pour oser suggérer que l'équilibrage entre ouverture et annulation de crédits ne serait pas une pratique vertueuse, tant il me semble que ce collectif est un exercice de rigueur et de sincérité.
C'est précisément l'argument de la sincérité que Jérôme Cahuzac nous a servi, non sans une certaine délectation, voire une certaine ironie.