La commission a évidemment donné un avis défavorable à ces amendements puisqu'elle s'est prononcée sur un temps de parole de deux minutes.
Je rappelle qu'il s'agit ici des explications de vote sur l'ordre du jour de l'Assemblée, lequel a été débattu en conférence des présidents. Deux minutes suffisent donc largement. La liberté de parole est totale dans l'hémicycle, mais elle se double d'un autre principe qui est le respect de ceux qui écoutent. Les orateurs doivent donc apprendre à construire une argumentation sans délayage. L'efficacité d'une démonstration n'est pas fonction de sa longueur.
Quant à la position de la commission des lois sur le temps de parole, elle n'a rien de systématique, puisque, pour les explications de vote sur les textes, le temps imparti à chaque orateur reste de cinq minutes ; il est évident en effet que, dans ce cas, ce temps est nécessaire pour aborder l'ensemble des sujets couverts par le texte.
Pour le reste, la règle des deux minutes est en vigueur dans de nombreuses assemblées étrangères ; quant au Sénat, il s'apprête, dans un quasi-consensus, à réduire les temps d'intervention à trois minutes. Notre proposition n'a donc rien d'exceptionnel. Elle rendra les débats plus intéressants et plus vifs.
Monsieur le président, vous avez vous-même tracé la voie en limitant le temps d'expression à deux minutes dans les questions d'actualité, ce dont tout le monde se félicite, car les échanges sont plus vivants, plus construits et plus intéressants.