Contrairement à ce que certains ont dit, l'analyse du budget montre que la lutte contre le chômage est au coeur de la politique du Gouvernement. Il convient également de remercier les personnels de Pôle emploi, qui travaillent dans un contexte difficile, de leur engagement. L'État joue pleinement son rôle d'accompagnement de la mutation de cette institution en lui versant une dotation de 1,36 milliard d'euros. Cette mutation correspond à une attente sur le terrain : il nous faut rapidement de plus en plus de sites mixtes. S'agissant du service public de l'emploi, l'accent mis sur les mesures de coordination doit également être salué ; le financement de 205 maisons de l'emploi permet enfin une pérennisation de ce dispositif.
Le plan de relance pour l'économie permet, par ailleurs, la reconduction des nombreuses mesures prises en 2009 : la prise en charge du chômage partiel et sa réorientation vers les actions de formation ; les contrats aidés, avec une enveloppe permettant d'en financer 360 000 ; l'amplification de l'expérience du contrat de transition professionnelle, qui sera appliqué sur 40 sites et non plus 21 et qu'il est envisagé, ce qui est souhaitable, d'élargir aux salariés en fin de contrats à durée déterminée ou de missions d'intérim.
Le budget 2010 permettra aussi une bonne prise en charge des demandeurs d'emploi en fin de droits, grâce à l'augmentation de la dotation au fonds de solidarité. En conclusion, ce budget ne justifie ni triomphalisme, ni catastrophisme. Les outils se diversifient, le service public de l'emploi se modernise et les résultats sont au rendez-vous.