Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Éric Woerth

Réunion du 9 décembre 2008 à 15h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2008 — Exception d'irrecevabilité

Éric Woerth, ministre du budget, des comptes publics et de la fonction publique :

On reproche suffisamment à certains de ne pas comptabiliser ! Ce qu'il ne faut pas, c'est avoir l'esprit comptable, ce qui est un peu différent. Nous devons donc prendre en compte les crédits qui dépassent le niveau de consommation prévu pour les annuler et, l'année suivante, si des projets n'ont pas été mis en oeuvre dans les délais impartis, continuer à le faire. Cela ne constitue aucunement une remise en cause du caractère prioritaire accordé à telle ou telle politique, c'est simplement un constat clair tiré de l'état de la consommation des crédits.

Le collectif procède aussi à des ouvertures de crédits, c'est le cas par exemple pour l'allocation aux adultes handicapés. À cet égard, je ne comprends pas très bien le reproche que vous nous faites d'avoir fait courir le risque, par une sous-budgétisation, d'un non-versement de l'allocation. Vous semblez ignorer que l'AAH est versée à ses bénéficiaires par la sécurité sociale que l'État rembourse par la suite. C'est d'ailleurs ce mécanisme qui a bien souvent été à l'origine de dettes car l'État ne remboursait pas toujours. Aujourd'hui, nous mettons fin à ce type de pratiques : nous remboursons ce que nous devons à la sécurité sociale. Et croyez-moi nos concitoyens ne risquent pas de se voir privés de leurs prestations !

Nous maîtrisons la dépense, comme Gilles Carrez a bien voulu le souligner. La dépense publique progresse ainsi de zéro en volume, autrement dit sa progression est égale à l'inflation et elle est encore moindre, si l'on retire la charge des intérêts de la dette et certaines autres dépenses contraintes.

Nous investissons également. Le plan de relance le démontre. C'est un point essentiel de ce collectif, qui occupera une place primordiale dans les discussions que nous aurons au mois de janvier. Vous évoquez, monsieur Cahuzac, une extraordinaire dichotomie entre politique de l'offre et politique de la demande. Puis-je vous rappeler qu'au mois de juillet 2007, lorsque nous avions choisi d'agir sur la demande, vous juriez que la loi TEPA aurait des effets catastrophiques ? Pierre-Alain Muet, qui est un très bon économiste…

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion