Sur le plan culturel, le contrat d'objectifs et de moyens 2006-2009 donnait pour objectif à Radio France de maintenir sa part d'audience et de favoriser la création et la diversité. Sur le plan technologique, le contrat lui assignait un rôle moteur dans le déploiement de la radio numérique terrestre.
Ce contrat faisait suite au rapport annuel de la Cour des comptes de 2005, qui insistait sur trois points : la sécurité de la Maison de la Radio, sujet que vous avez évoqué ; l'absence de maîtrise de la masse salariale, question que vous avez traitée pour partie ; enfin, l'érosion préoccupante de l'audience depuis 2001. À ce sujet, l'enquête Médiamétrie relative à l'audience de la radio au deuxième trimestre 2009 montre que Radio France a conservé sa place de premier opérateur radio de France avec 25,5 % d'audience cumulée et 21,7 % de part d'audience. Le contrat d'objectifs, qui prévoyait une audience de 24,4 %, est donc respecté. France Inter conforte sa place de deuxième radio de France et France Info reste le leader incontesté des médias d'information continue.
Toutefois, la comparaison entre l'enquête Médiamétrie pour 2003-2004 et celle qui porte sur la période avril-juin 2009 montre une audience cumulée en baisse de 10,6 % à 10,3 % pour France Inter, de 10 % à 8,5 % pour France Info – mais vous nous avez dit que ce creux était surmonté – et de 6,9 % à 6,5 % pour France bleu. Nous savons que vous êtes très attaché au contenu culturel et la qualité de vos programmes. Il est vrai aussi que l'audience cumulée de la radio est orientée à la baisse depuis cinq ans. Cependant, les statistiques portent sur ceux qui écoutent encore ce beau média, ce qui signifie que l'érosion de l'écoute des antennes de Radio France se poursuit. Comment l'expliquez-vous et comment entendez vous y remédier ?