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Intervention de Jean-Luc Hees

Réunion du 16 septembre 2009 à 9h30
Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire

Jean-Luc Hees, président-directeur général de Radio France :

Je suis heureux d'intervenir ce matin devant vous à l'occasion d'un exercice qui me paraît d'autant plus utile que je suis persuadé que Radio France doit être en contact permanent avec la représentation parlementaire.

Il s'agit aujourd'hui de vous rendre compte de l'exécution du contrat d'objectifs et de moyens de Radio France, que je n'ai ni initié ni mis en oeuvre puisque j'exerce la présidence depuis le 12 mai dernier.

Je répète toutefois que j'ai trouvé une maison en ordre et bien gérée, ce qui me permet d'assurer pleinement la succession de mon prédécesseur.

Je souhaite tout d'abord vous informer des grandes lignes qui ont conduit l'action que nous menons depuis quatre mois à Radio France : il nous a fallu assurer la continuité des antennes et veiller à leur contenu, conforter les équipes, faire comprendre que la transition en matière de programmes et de contenu devait se faire de la façon la plus souple possible.

Je connaissais cette maison depuis longtemps et j'y connais beaucoup de gens, ce qui m'a amené à rencontrer de très nombreux membres du personnel dans la perspective d'un chantier stratégique capital : la renégociation du contrat social qui lie les personnels de l'entreprise.

Cette dernière a beaucoup changé ces cinq dernières années et cette mutation très importante, liée aux évolutions technologiques et sociétales, va se poursuivre, ce qui donne une importance encore plus grande à la stratégie qui sera conduite à l'occasion du prochain contrat d'objectifs et de moyens, lequel portera sur les cinq prochaines années, donc sur l'intégralité de mon mandat. Nous sommes à un carrefour essentiel pour le destin de l'entreprise et ce contrat devrait être soumis à l'État et à la représentation nationale au cours du premier trimestre de 2010.

Dans un contexte difficile pour l'industrie des médias, le service public de la radio se sent privilégié car, grâce à votre vigilance et à votre bienveillance, notre actionnaire nous fait confiance. Cette relation est essentielle pour tous les chantiers que nous devons mener : amélioration de l'offre de programmes, révolution numérique, réhabilitation de notre maison, redéfinition de la convention collective.

Avant même mon arrivée, j'ai affiché comme priorités la programmation et les antennes, mais aussi une gestion rigoureuse de nos ressources. Ces dernières sont acquises pour l'exercice 2009 et notre actionnaire accompagne favorablement notre démarche pour 2010. Nous subissons comme les autres les difficultés du marché publicitaire : même si cette activité ne représente que 8 % de notre budget, le climat économique est une source de préoccupation. Depuis mon arrivée, les échanges avec l'actionnaire ont été intenses et fructueux et je crois que nous avons fait comprendre la réalité de nos besoins et l'absolue nécessité de financer le développement de Radio France. Nous sommes conscients que la progression de nos ressources est une chance et je prends l'engagement solennel que chaque euro d'argent public sera dépensé à bon escient et qu'aucun projet ne sera engagé s'il n'est pas financé.

Nos projets concernent les antennes, les formations musicales, le multimédia, la radio numérique terrestre, la réhabilitation de la Maison de la Radio, sans compter le gros dossier du nouveau contrat social.

S'agissant de la réhabilitation de la Maison de la Radio, j'adhère sans réserve au projet et au montage financier qui ont été formidablement conduits par des gens compétents. Les travaux sont entrés dans une nouvelle phase le 8 juin dernier. Ils se poursuivent comme prévu, dans la rigueur financière. C'est un chantier considérable qui durera 80 mois, au prix d'une certaine gêne pour nos activités, mais les nuisances sont remarquablement maîtrisées par des professionnels compétents.

Radio France étant imprégnée de la culture du numérique et du multimédia, j'ai senti en la matière certaines impatiences et frustrations. Convaincu que la technologie n'est pas une religion et qu'elle doit être au service de nos activités de service public, j'ai souhaité que soit adoptée une stratégie claire et lisible pour tous. Les choses avancent à un bon rythme : grâce au lancement, cet été, des applications téléchargeables sur les téléphones mobiles et les ordinateurs, on peut maintenant écouter toutes les radios du groupe partout et à tout moment. Je suis persuadé que la mutation doit entraîner toute l'entreprise. Un travail important est actuellement effectué en vue de la rénovation des sites, notamment de France Culture et de France Inter. Il faut entrer dans le numérique en résonance avec nos antennes, en prenant en compte les perspectives prometteuses de la radio numérique terrestre et les opportunités du Web. Nous sommes donc arrivés à un moment décisif pour Radio France et nous ne serons pas timides en la matière.

Nos antennes se portent bien, mais on peut toujours faire plus et mieux. Je veux enfin rappeler que nous avons l'immense privilège d'avoir dans nos murs quatre formations musicales prestigieuses. J'ai engagé une réforme de la direction de la musique parce que je souhaite mieux exposer ces formations, en particulier sur nos antennes.

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