Les avancées sont indéniables. Mais ce n'est pas facile pour ceux qui rompent les stéréotypes. Prenez l'exemple d'un couple dans lequel le mari gagne la moitié de ce que gagne sa femme : la difficulté vient de l'image que les autres leur renvoient. On observe même un durcissement de la répartition des rôles entre les sexes.
Il y a quelques années, certains responsables religieux ont mis en avant le risque que représenterait une société égalitaire et unisexe, où il n'y aurait plus de sexe dédié à la maternité. Que se passerait-il en effet si nous étions tous égaux ? Je pense que cette crainte existe dans l'inconscient collectif et qu'elle pousse certains à accentuer les différences entre l'homme et la femme.
La loi de 2001 prévoyait des séances adaptées aux différentes classes, en collaboration avec les maîtres et, en amont et à l'extérieur, avec les parents. Les expériences sont malgré tout assez limitées dans les écoles. Elles se développent plutôt dans les collèges, au moment des « premières fois ». Il serait peut-être temps que l'éducation nationale se préoccupe davantage des plus petites classes.