L'abandon du fret local et la création des opérateurs ferroviaires de proximité soulèvent de nombreuses questions. D'abord, l'introduction d'entreprises privées qui seront elles aussi chargées de la gestion des infrastructures pose le problème de la sécurité, notamment dans le transport des matières dangereuses. Les certificats de sécurité sont très difficiles à obtenir pour des entreprises privées. Il est un fait que la France manque d'entreprises ferroviaires : Veolia Cargo a abandonné au bout de trois ans. Il est aujourd'hui bien plus facile de devenir transporteur routier que ferroviaire. Il est notamment extrêmement difficile d'obtenir des sillons. Je crains donc que nous ne nous dirigions vers un transfert de ces entreprises privées vers les collectivités territoriales qui, déjà exsangues et alors qu'une réforme fiscale se prépare, n'auront pas les moyens de se substituer à elles pour assurer le fret local.
J'aimerais aussi évoquer le contournement fret de la région dijonnaise. La branche est de la LGV Rhin-Rhône sera opérationnelle en 2011. Reste à réaliser les branches ouest et sud, mais le plan fret qui vient d'être dévoilé semble donner la priorité à cette dernière, avec le contournement de Lyon. Dans ma commune, plus de dix hectares sont donc gelés, ce qui pose un problème de développement du territoire. Et par ailleurs, que va devenir notre plateforme bimodale, dans laquelle les collectivités territoriales ont investi 17 millions mais qui est aujourd'hui à l'arrêt ?