Six ans après l'abandon du projet POLT – Paris-Orléans-Limoges-Toulouse – par le gouvernement Raffarin, nous avons été informés que vous envisageriez de revoir l'infrastructure ferroviaire sur la ligne Paris-Limoges-Toulouse. Pouvez-vous nous préciser vos intentions à ce sujet car, pour nécessaires que soient des améliorations sur cet axe, il semble que le remplacement des matériels soit bien prioritaire ? Surtout, il ne faudrait pas que cette perspective vienne à l'encontre du grand programme LGV Sud Europe Atlantique, auquel le barreau Limoges-Poitiers est rattaché et pour lequel les études vont bon train.
Nous avons eu du mal à faire notre deuil du projet POLT mais nous croyons, maintenant, à l'avenir de notre territoire avec ce barreau LGV. Vous avez dit, Monsieur le président Pepy, que « le TGV est une réponse que tous les élus peuvent et doivent souhaiter ». C'est notre cas. L'important engagement financier, dès le premier tour de table, de l'ensemble des collectivités territoriales des régions concernées – dans un contexte financier très délicat – est la preuve que cette infrastructure est, pour nous, une impérieuse nécessité.
M. Daniel Paul s'est interrogé sur la pertinence de certains investissements TGV au regard de leur utilité et de leur coût. Cette question a été, dans notre cas, tranchée par le débat public. Pouvez-vous nous assurer, Monsieur le président Pepy, que les annonces concernant les améliorations de la structure POLT sont compatibles avec la réalisation, dans le délai imparti – qui est de moins de dix ans –, du barreau LGV ?
Les perspectives du marché du fret à trois ans ne sont pas bonnes. Quelle influence auront vos propositions à court terme ? Sur les 7 milliards du plan annoncé, rien n'est prévu pour notre région. Quels critères d'attribution ont été retenus ?
L'amélioration de l'infrastructure POLT n'influera en rien sur les parts de marché du fret si votre politique commerciale n'évolue pas.
J'espère, Monsieur le président Pepy, que le plan annoncé ne relève pas d'un simple affichage « grenello-compatible », ou n'est destiné qu'à afficher la paix sociale, mais qu'il est le signe d'une réelle volonté de développer le fret ferroviaire.