J'ai apprécié, Monsieur le président Pepy, comme tous mes collègues, votre intervention directe, pédagogique et, je le pense, sincère. Vous n'employez pas la langue de bois et je m'en réjouis.
Regardant dans le rétroviseur, vous avez cité deux raisons principales à l'échec du fret : le fait, d'une part, que la France investissait essentiellement dans le secteur voyageurs et pas assez dans celui du transport de marchandises ; le fait, d'autre part, que l'activité était centrée sur des produits un peu « has been ». N'y a-t-il pas un troisième facteur qui a joué, à savoir le scepticisme du monde des entrepreneurs quant à la capacité de la SNCF à respecter le cahier des charges, et notamment la clause principale du délai qui, dans le monde économique, imprégné du dogme des flux tendus, est primordiale ?
Et si cette question a quelque fondement, en voici une autre : quel est votre plan d'action pour gagner – ou regagner – la confiance des acteurs économiques privés ?