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Intervention de Gisèle Halimi

Réunion du 29 septembre 2009 à 16h00
Mission d’information sur la pratique du port du voile intégral sur le territoire national

Gisèle Halimi :

Vous ne semblez pas avoir noté que j'ai proposé trois solutions, dont la dernière, privilégiant une dimension sécuritaire, me semblait moins souhaitable. Le chemin que j'ai parcouru m'autorise, je crois, à affirmer que je place au-dessus de tout – et donc de la sécurité, M. Myard – la dignité de la femme.

J'ai présenté ces solutions comme des réponses graduelles. Je pense que tant que nous ne disposerons pas de chiffres précis – qui seront obtenus lors d'un moratoire « actif » –vous devez vous abstenir de légiférer « bille en tête ». Moi aussi, j'ai été parlementaire, et je pratique le droit depuis plus de cinquante ans. Je ne pense pas que trois mois de réflexion, aussi intense soit-elle, permettent de conclure à la nécessité d'une loi, qui plus est répressive et stigmatisante. L'approche doit être graduée et privilégier le dialogue.

Devant la commission présidée par Bernard Stasi, j'ai préconisé le vote d'une loi, à condition que soit posée l'exigence d'un dialogue préalable. Je pense que nous devons garder à l'esprit cette notion. Je place une grande confiance dans la pédagogie. Si les droits des femmes ont avancé, c'est que nous avons cherché à convaincre, c'est que nous avons voulu des procès « explication », non pas des procès « expiation ».

Je l'affirme de nouveau : le voile intégral est une atteinte inacceptable à la dignité de la femme.

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