Avec la crise financière, la France paye cash l'abandon industriel dont elle a été victime depuis Georges Pompidou. La France est blessée, attaquée par les ogres de la finance, victime de ce que j'appelle le pétainisme industriel.
Il faut empêcher les pertes d'emplois industriels, éviter l'effondrement de notre industrie. La consommation demeure un pilier essentiel de la croissance. Il faut relancer le pouvoir d'achat des salaires, des pensions, des retraites. C'est vital.
Je propose, avec les députés communistes, un plan ORSEC pour les PME de moins de vingt salariés. Il faut protéger nos secteurs stratégiques. Actuellement, on nous vole des activités du fait de l'insuffisance des fonds souverains. Il faut mobiliser l'épargne pour aider l'emploi dans les régions. Il faut moderniser l'assurance crédit, qui exerce un véritable droit de vie et de mort sur les entreprises, notamment les plus petites d'entre elles – il y a des chefs d'entreprise qui sont traités comme des délinquants pour 3 000 euros de découvert. Il faut réformer l'accès aux marchés publics, qui privilégient encore les grands groupes et demeurent aléatoires pour les PME. Il faut en finir avec les délais de paiement insupportables, en se souvenant que les plus mauvais élèves sont souvent l'État et les grands services publics. Il faut, enfin, instaurer une fiscalité équitable à l'échelle européenne pour les PME, loin du maquis technocratique qui profite aux privilégiés.
Monsieur le premier ministre, l'État va-t-il intervenir pour répondre aux préoccupations vitales des PME, avec des dispositions ciblées pour les équipementiers et les sous-traitants ?