Mais les stages font partie intégrante de certains cursus dans les universités. Et si l'on envoie des élèves pour trois jours de découverte en entreprise, il faudrait aussi y envoyer les enseignants.
Je cite souvent l'exemple de ces jeunes qui passent une maîtrise d'histoire. Souvent, les conseillers d'orientation leur disent qu'ils ont choisi une mauvaise orientation et qu'elle ne mène pas un métier. C'est faux : ces jeunes savent rassembler des données, les analyser, les synthétiser, les mettre en forme, voire en perspective, autant de compétences très intéressantes pour les entreprises. C'est pourquoi nous nous attachons au sein de l'association, avec le MEDEF et les universités, à porter un discours qui soit différent concernant les diplômes. Un étudiant ne doit plus seulement arguer d'un diplôme mais il doit y associer des compétences en soulignant les acquis en termes de savoir faire.
Tout le travail qui se fait aujourd'hui pour ouvrir aux jeunes diplômés universitaires et même aux doctorants les portes d'entreprises qui n'auraient pas a priori eu l'idée de les embaucher – c'est-à-dire des entreprises autres que celles qui les recherchent spécifiquement parce qu'elles travaillent dans le même univers, par exemple scientifique ou mathématique – est très constructif, car ces jeunes sont avant tout des généralistes aux nombreuses compétences. Or les entreprises ont aussi besoin de généralistes.