Les ministres nous ont assuré que nous n'étions pas en déflation. Or, dans la zone euro, l'inflation a été de -0,3% sur un an, et encore de -0,2% le mois dernier. En Allemagne, si le nombre de chômeurs a augmenté de 220 000 en un an, ce qui, soit dit au passage, est proportionnellement beaucoup moins qu'en France, compte tenu que la population allemande est une fois et demie plus nombreuse, il a diminué de 20 000 le mois dernier.
J'aimerais savoir ce qu'une hausse d'un point des taux d'intérêt représenterait comme dépense supplémentaire dans le budget 2010. La Cour des comptes a indiqué qu'au taux de 4%, la charge de la dette représenterait 8% du revenu national et serait supérieure aux recettes totales de TVA. Jusqu'à quand un tel niveau d'endettement sera-t-il supporté et supportable ?
Par ailleurs, il est abusif de soutenir, comme dans le document qui nous a été remis, que « la sortie progressive du plan de relance contribue à la réduction du déficit budgétaire de 24 milliards d'euros entre 2009 et 2010. » Elle y contribue en effet à hauteur de 31,5 milliards d'euros, mais la réforme structurelle de la TVA coûte 6 milliards d'euros.
La diminution du PTZ, qui avait doublé, constitue une attaque contre les classes moyennes qui cherchent à accéder à la propriété.
Enfin, quid de l'évolution de la dotation de solidarité urbaine ? Rien n'en est dit.