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Intervention de Edmond Scetbon

Réunion du 7 octobre 2009 à 16h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Edmond Scetbon, vice-président fédéral de Défence-CGC Fédération de l'encadrement civil de la défense – FECD :

M. Candelier a évoqué la somme de 358 euros : elle correspond à l'espérance d'évolution de carrière d'un adjoint administratif du ministère.

S'agissant de DCNS, nous craignons un reflux organisé des personnels civils, notamment des fonctionnaires, à l'instar de ce qui se passe à France Télécom.

J'ajoute qu'à la fin de ce mois, nous sommes convoqués à une nouvelle réunion sur le rôle et la place du personnel civil au ministère de la défense, preuve supplémentaire, s'il en était besoin, des problèmes qui se posent. En quoi, par exemple, le fait que les secrétaires du service de santé des armées aient un statut militaire importe-t-il vraiment – à moins de considérer qu'il est juste que leur coût salarial soit trois plus élevé que dans le civil ?

Puisqu'il a été question de la situation à l'étranger, je vous propose d'aller voir ce qui se passe en Allemagne : là-bas, les militaires sont affectés au domaine opérationnel et les civils au soutien ou à l'administration, ce qui correspond d'ailleurs parfaitement aux grandes orientations préconisées par le Livre blanc. Lorsqu'un militaire rejoint l'administration, il passe alors sous statut civil et la situation est inversée lorsqu'un civil accède au secteur opérationnel. En revanche, chez nous, au ministère, vous trouverez une myriade de jeunes filles aux uniformes rutilants qui ne vont jamais en opération et qui finiront géographiquement leur carrière où elles l'ont commencé. Pourtant, si l'on instituait une telle répartition, le ministère gagnerait de l'argent à effectifs constants. Hélas, le lobby militaire est si puissant que les syndicats ne peuvent lutter là-contre. Nous sommes même exclus des réunions lorsqu'on ne veut pas nous entendre !

Je précise également que la plupart des personnels civils membres du haut commandement sont tous d'anciens militaires et que non seulement les pauvres administrateurs civils issus de l'ENA souffrent mais qu'ils sont gentiment poussés dehors. C'est le personnel civil que l'on assassine !

Si, par ailleurs, 900 personnes demandent à bénéficier de l'IVD, c'est que leur poste doit être supprimé. Les chefs de corps essaient de minimiser les choses mais, au 1er janvier 2010, lorsque des personnels se retrouveront dehors, nous serons confrontés aux vrais problèmes et, alors, ce ne sera une sinécure ni pour les parlementaires, ni pour les syndicalistes, ni pour l'ensemble de la nation.

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