J'ai lu les rapports des différents défenseurs des enfants : ils se plaignent de devoir passer par le médiateur de la République pour agir, de ne pas pouvoir saisir directement les juges… Doter une institution de l'ensemble de ces pouvoirs, ce n'est nullement revenir en arrière.
Certains préfèreraient que la fonction de défenseur des enfants soit incarnée. Pour répondre à ce souhait, j'ai proposé au Président de la République la création d'une fonction de « défenseur des enfants, adjoint au défenseur des droits ». Avant que le projet de loi organique ne vienne devant le Parlement, j'ai rendu publique une lettre au président de l'UNICEF évoquant cette ouverture. Des solutions existent donc pour concilier l'incarnation de la fonction de défenseur des enfants et son organisation dans le cadre d'une autorité administrative puissante. Il n'y a pas matière à considérer que les réformes aboutiront à une moins bonne défense des enfants. Croyez à notre bonne foi sur cette question.