Je pense, monsieur Baert, qu'en évoquant « L'Heure de vérité », vous visiez malicieusement les émissions politiques. C'est l'occasion pour moi de préciser qu'il n'y en a jamais eu autant sur le service public. Voilà quelques semaines, la presse en a dressé la liste : il y en aurait sept, auxquelles s'ajoutent toutes celles de France 3 région et celles de chacune de nos stations d'outre-mer.
Cela dit, en 2009, il n'est pas question de faire de la télévision en regardant dans le rétroviseur. « L'Heure de vérité », émission qui m'est chère pour des raisons professionnelles et personnelles, ne correspond plus à la télévision de 2009. Les responsables avaient fait le choix d'y faire participer « en boucle » François Mitterrand, Jacques Chirac, Georges Marchais, Valéry Giscard d'Estaing, Raymond Barre et les jeunes espoirs comme François Hollande, Nicolas Sarkozy et François Léotard, et le débat gauche-droite n'avait rien à voir avec ce qu'il est aujourd'hui : il y avait une vraie attente du public en ce domaine à l'époque et les grands acteurs de la politique acceptaient de participer à des émissions comme à « À armes égales » et à de grands face-à-face.
À l'heure actuelle, le débat politique et démocratique n'a lieu que sur France Télévisions, le privé ne diffusant aucune émission politique.
Monsieur Martin-Lalande, je suppose que vous faisiez référence aux négociations avec les producteurs de flux. Eh bien, ces négociations ont été rudes. Elles ont abouti à des baisses : la moins forte a été de 5 % et la plus forte entre 15 et 20 %. Elles ont donc permis de dégager des moyens que nous réinvestissons dans les programmes, notamment dans les oeuvres de création.
En ce qui concerne le sport, nous faisons le maximum : France 2 diffuse « Stade 2 » tous les dimanches, et France 3 présente tous les jours un journal du sport à une heure de très forte audience. La mission de ces émissions est, entre autres, de traiter de l'ensemble des disciplines sportives.