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Intervention de Michel Françaix

Réunion du 16 septembre 2009 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Françaix :

Je voudrais d'abord vous faire part de l'estime de tous autour de cette table pour votre personne : pour nous, vous êtes un vrai professionnel, tous ceux qui ont suivi votre parcours le savent, un vrai journaliste, et vous tenez à ce métier.

Les quelques inquiétudes que vous pourriez susciter auprès de nous sont plutôt liées aux modalités de votre nomination et au fait que, parfois, les décisions que vous êtes amené à prendre nous font nous interroger. Il y a quatre mois, lorsque nous vous avons demandé ici si vous aviez l'intention de nommer M. Philippe Val directeur de France Inter, vous nous avez répondu que la question n'était pas à l'ordre du jour. Elle devait en effet ne pas l'être alors. Pourtant, quatre jours plus tard, c'était fait. Sans la mettre en doute, nous souhaitons que votre parole soit précisée.

Rassurez-vous, je continue à être l'auditeur de France Inter que j'ai toujours été. Ce qui s'y est passé ne m'a donc pas paru considérable au point de transformer cette station. Je trouve aussi que l'action de rénovation intelligente menée à France Info mérite d'être saluée ; elle nous donne envie de l'écouter encore plus souvent. Je prendrai même votre place pour vous demander d'insister sur les résultats obtenus en termes d'audience, notamment à France Inter.

En revanche, même si, je le sais, France Inter veut être différente des autres radios, j'ai l'impression que son traitement du sport est au-dessous des minima. Une action d'ensemble est à mener, concernant non seulement le football, mais aussi des sports où la France obtient de bons résultats, comme le volley-ball ou le basket-ball.

Je terminerai en évoquant ce qui va se passer le 9 novembre. J'ai le sentiment que nous sommes entrés dans une période de centralisation excessive, à tous les niveaux. Les journalistes nous disent être inquiets. Peut-être le sont-ils parce qu'ils pensent que cette opération ne restera pas unique, et que la diversité, élément essentiel, pourrait être remise en cause. Vous allez, je le sais, me répondre que non ; cette réponse correspondra à votre pensée. Cependant, demain peut-être, pour des raisons budgétaires ou parce qu'on vous aura fait savoir que telle est la bonne ligne en vue d'un meilleur contrôle, vous serez amené à faire ce que vous allez peut-être me dire dans cinq minutes que vous ne ferez jamais.

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