Vous avez évoqué la situation de la femme obligée de prendre une décision rapide en vue d'un relogement immédiat. Or, il nous semble que le traitement d'urgence – bien que tout ne soit pas organisé partout de la même manière sur le territoire national – est plutôt bien pris en compte par les structures ad hoc et notamment par les CHRS, mais qu'en revanche c'est au moment où sortie de l'urgence, la victime commence à reconstruire un parcours, que se trouve pleinement posée la question du logement – avec tous les éléments dont vous avez parlé tout à l'heure : la dualité de bail, la capacité financière, etc.
Sur ce point très important, ne serait-ce que parce que le fait que l'on ne trouve pas de solution de logement bloque des places dans les structures d'urgence, quelles propositions pourriez-vous nous faire sur les normes ou les comportements à modifier, notamment au niveau des préfectures ? Est-ce que c'est à l'État d'assumer ces difficultés en donnant une priorité affichée aux femmes victimes de violences ? Est-ce que les collectivités territoriales et les bailleurs devraient jouer un rôle et lequel ?