M. Letchimy, quant à lui, a posé le problème central de notre débat : celui de la croissance. De nombreux écologistes prônent la décroissance – une école de pensée fondée sur la sobriété qui remet en question notre conception du progrès. Le discours est intéressant, mais il me semble tirer ses racines idéologiques dans le malthusianisme. Souvenez-vous de ce pasteur protestant du XVIIIe siècle qui, constatant que la croissance des ressources naturelles était bien plus lente que celle de la population, prétendait qu'il fallait plafonner celle-ci – qui n'était, à l'époque, que d'un milliard d'êtres humains. Vous connaissez la suite…