À tout cela s'ajoute bien sûr une problématique d'ensemble : celle des incohérences globales de la politique gouvernementale, dont une grande partie des mesures va à l'encontre des conclusions et de l'esprit du Grenelle.
Votre texte, monsieur le ministre d'État, occulte par ailleurs deux dimensions qui sont loin d'être anecdotiques. La première est la question de l'équité sociale, qui est pour nous un enjeu politique majeur. La seconde est la question culturelle. En clair, c'est l'exigence d'une démocratie reconsidérée et d'une gouvernance inédite et territorialisée. D'ailleurs, le grand absent du texte est la décentralisation. Le problème de fond qui nous est posé, c'est celui d'un mode de développement qui serait aussi riche des patrimoines locaux, des savoir-faire singuliers, de ces histoires, de ces traits culturels innombrables, et ce au coeur même de la richesse et de la matière vive de la nation. Il ne saurait y avoir de développement durable sans respect de la diversité des terroirs, des cultures et de leurs génies singuliers. Pas de développement sans une démarche écologique appliquée à la diversité même de la nation ; donc, pas de développement durable sans gouvernance locale adaptée à des réalités différentes, permettant une optimisation de leurs ressources culturelles et humaines. La gouvernance ne s'arrête pas seulement aux ONG et aux associations. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)