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Intervention de Alain Joyandet

Réunion du 14 mai 2009 à 9h30
Accords internationaux relatifs aux flux migratoires — Discussion générale commune

Alain Joyandet, secrétaire d'état chargé de la coopération et de la francophonie :

Ainsi, notre politique étrangère doit maintenir un équilibre entre ses exigences démocratiques et les intérêts du pays et des citoyens que nous devons défendre.

Je remercie Mme Mazetier de son intervention. La première partie en était particulièrement équilibrée et objective. Quant à la suite, elle manifestait une position personnelle que je respecte. Dans les accords conclus, les différents pays ne peuvent être traités de façon uniforme puisque chaque cas est examiné de manière spécifique et que les solutions sont trouvées au cas par cas. Comment pourrait-on soumettre à la représentation nationale des accords totalement uniformisés ? Chaque pays a ses contraintes, dont tiennent compte les accords de partenariat signés de manière bilatérale, et le bon sens recommande de signer des accords différents correspondant à chaque situation.

M. Raoult a lui aussi parlé de bon sens. Je lui donne acte que rien ne serait pire que de ne rien faire.

Puisque M. Bataille a souhaité connaître certains chiffres, je précise que la France consacre chaque année 3,166 milliards d'euros à l'aide publique au développement. Bercy verse 1,342 milliard au titre l'aide économique, le secrétariat d'État chargé de la coopération plus de 2 milliards, et le ministère de l'immigration 26,5 millions dans le cadre des accords de co-développement ou de développement solidaire.

Vous le voyez, notre pays recherche en permanence un juste équilibre entre développement et immigration. Il faut faire ce que nous avons à faire en ce qui concerne les flux migratoires, mais surtout, plusieurs d'entre vous l'ont souligné, la véritable solution est dans la politique de développement : il convient d'atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement ; c'est tout ce que nous faisons dans les domaines de l'éducation, de la santé, de l'emploi, du développement économique.

Je le répète de façon solennelle : le Président de la République nous a donné une feuille de route très claire ; il nous a demandé de tout faire pour aider l'Afrique à se développer économiquement, à créer de la valeur ajoutée et des emplois. C'est ce que nous faisons en permanence. À cet égard des moyens importants ont été mis en place, notamment grâce à l'agence française pour le développement qui va consacrer un milliard d'euros supplémentaire au développement économique. Deux fonds de 250 millions ont été mis en place pour aider les jeunes Africains à créer des entreprises. En effet, nous en sommes convaincus, la solution de fond est le développement économique sur place.

En attendant, il faut nous occuper des questions de migration de la manière la plus juste possible. C'est ce à quoi nous tendons au quotidien. Créer un monde meilleur, madame Mazetier, restaurer l'équilibre entre le Nord et le Sud, cela a été le souci constant du Président de la République lorsqu'il a demandé que soit réuni un sommet du G20 et que les pays en voie de développement y soient mieux représentés. Les résultats des réunions de ce G20 à Washington puis à Londres nous laissent espérer que, grâce à l'insistance de la France et de l'Europe, il nous sera possible de construire ce monde meilleur en réformant les institutions de Bretton Woods. C'est la solution de fond à laquelle nous travaillons. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

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