Le temps des vaines incantations en la matière est révolu. Face à cette situation de pénurie de l'offre de soins, il y a urgence à trouver des solutions et à définir un schéma d'organisation sanitaire par territoire pour la médecine de premier recours. Devant l'échec des politiques d'incitation en milieu rural, la tentation d'adopter des mesures coercitives est grande. Méfions-nous des solutions simplistes qui doivent tout régler. Certes, nous pouvons obliger tel ou tel jeune professionnel de santé à s'installer dans un quartier prioritaire ou dans un canton rural. Mais, dans le même temps, nous condamnons un ou plusieurs services de l'hôpital de proximité le plus proche et souvent, à moyen terme, toute la structure.
Les pistes de travail sont nombreuses et doivent être complémentaires. Il est indispensable que chaque assuré social puisse avoir accès, dans de bonnes conditions, aux soins de premiers recours, à une permanence de soins la nuit et le week-end, et à un service d'urgence dans un délai raisonnable. Parallèlement, les hôpitaux de proximité devront être renforcés et modernisés, pour répondre aux besoins de soins des populations concernées.
Voilà toutes les raisons pour lesquelles le projet de loi que vous nous proposez n'est pas bon. C'est un projet d'attente qui ne propose pas les véritables réformes dont nous avons besoin. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)