Depuis de trop nombreuses années, à chaque exercice budgétaire, le constat est le même : nous éprouvons les pires difficultés à réduire les déficits de notre régime de sécurité sociale, qui doit prévoir chaque année des augmentations non négligeables, tout en s'efforçant de diminuer le coût du régime général. Je rappelle que ce projet de loi de financement de la sécurité sociale prévoit 402 milliards d'euros de dépenses pour l'ensemble des régimes obligatoires de base alors les recettes nettes prévues par le budget de l'État pour 2008 s'élèvent à 230 milliards d'euros. Il n'est donc pas possible, ni envisageable, au regard de ces chiffres, que l'État compense le déficit des régimes sociaux. Pour que nous nous en sortions, un effort collectif est indispensable.
Nos concitoyens souhaitent par ailleurs obtenir des réponses précises sur des problématiques, elles aussi précises, comme le traitement du cancer, la maladie d'Alzheimer, le développement des soins palliatifs ou le financement des petites retraites. Il nous faut donc mettre en place une meilleure gestion et plus de responsabilisation, ce qui est bien l'objectif de ce texte.
J'aborderai deux sujets qui me tiennent à coeur : la maladie d'Alzheimer, d'une part, et la démographie médicale, qui fait polémique, d'autre part.