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Intervention de Pascal Terrasse

Réunion du 23 octobre 2007 à 21h45
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2008 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Terrasse :

Je citerai à titre d'exemple l'état encore très embryonnaire de nos moyens d'information et d'éducation à la santé, sans parler du sinistre durable de notre santé scolaire, dont il est rarement question.

Quelles sont les voies de progrès imaginables, dans un tel contexte ? On ne s'étonnera pas que je commence par rappeler l'importance stratégique, pour tous nos régimes sociaux, d'une croissance moins souffreteuse que celle que nous connaissons aujourd'hui. Certains économistes ont pu critiquer le gouvernement de Michel Rocard ou celui de Lionel Jospin, coupables, à leurs yeux, de n'avoir pas suffisamment orienté les excédents de la croissance vers des réserves destinées aux régimes sociaux, en prévision de périodes plus difficiles. De fait, les résultats qu'ils avaient obtenus font aujourd'hui figures d'eldorado. Commençons donc par mettre en place une politique économique de relance et une approche rigoureuse des finances publiques ! Hélas, le « paquet fiscal » voté cet été me paraît totalement contradictoire avec ces objectifs de base.

Une autre voie de consolidation des recettes réside dans la rationalisation, pour ne pas dire la moralisation des multiples mécanismes d'exonération. Sur ce point, je ne peux que renvoyer à l'excellent rapport annuel de la Cour des comptes, dont rien n'annonce qu'il sera suivi d'effet par le Gouvernement, si l'on en croit les mesurettes qu'il prévoit de prendre en matière de taxation des stock-options.

Sur le système de santé lui-même, je n'ai pas de remède miracle à proposer. Ma conviction, acquise de longue date, est que nous devons revoir ce système dans ses fondements, en commençant par la médecine de première intention, de première ligne. Des médecins généralistes enfin rémunérés sur une autre base, jouant pleinement leur rôle de santé publique, et une politique de prévention massive, autant de pistes qui peuvent sembler éculées, mais sur lesquelles notre pays fait du surplace depuis de nombreuses années.

Enfin, s'agissant de la gouvernance, qui passionne tous les élus et si faiblement les Français, je crains que la mise en place des agences régionales de santé ne se traduise, comme d'habitude, par une complication supplémentaire, faute d'une remise à plat de l'organisation générale.

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