Il faudra donc attendre un certain temps avant que nous observions une augmentation notable des flux professionnels et une modération des flux familiaux.
Je veux rassurer le président de la commission sur un autre point.
Il est vrai que la crise est survenue après la signature des accords, mais ceux-ci prévoient que leur contenu peut être renégocié en fonction des besoins, notamment professionnels. La crise nous imposera sans doute d'affiner nos chiffres pour certaines filières, mais les accords bilatéraux offrent la possibilité d'ouvrir des discussions nouvelles et d'intégrer de nouveaux avenants.
Enfin, le président de la commission a évoqué l'installation de certains services du consulat d'Alger dans de nouveaux locaux.
Le bâtiment pressenti se prêterait parfaitement à l'installation d'une administration mixte, en partie externalisée. Reste quelques problèmes à régler : identification, logistique, statut juridique du bâtiment. Néanmoins quand ces questions d'intendance auront été résolues, tout blocage ayant disparu, j'espère vivement que le dossier progressera rapidement.
Je précise à M. Alain Cousin que les accords avec le Gabon sont entrés en vigueur le 1er septembre 2008. Là encore, il faudra attendre un peu avant d'en constater les effets, puisque nous avons fait le choix d'une politique progressive. En outre, au moment de leur signature, nos engagements financiers en matière de co-développement n'étaient pas encore chiffrés. Il ne m'est donc pas possible de lui fournir dans ce domaine des données très précises.
Mme Pau-Langevin a prononcé à plusieurs reprises le mot « partenariat ». C'est le thème central des politiques que nous conduisons, non seulement en matière d'immigration, mais aussi dans le cadre plus large des nouvelles relations que le Président de la République souhaite construire avec l'Afrique. Qu'il s'agisse de l'immigration, du développement économique ou de la renégociation de nos accords militaires, le Président entend en effet mettre en oeuvre des partenariats stratégiques marqués par la recherche d'une relation d'égal à égal et d'une appropriation des problèmes africains par les Africains. Je vous remercie, madame la députée, d'avoir ainsi analysé la manière dont nous travaillons.
Par ailleurs, pour mesurer notre contribution aux objectifs du millénaire, je vous demande de ne pas considérer uniquement notre politique en matière d'immigration et les crédits que ce ministère consacre au co-développement, mais de porter un regard plus général sur l'ensemble des chiffres. M. Terrot l'a souligné : l'action du secrétariat d'État à la coopération représente la part la plus importante de notre politique dans ce domaine.