Monsieur le président, madame la ministre, madame la secrétaire d'État, mes chers collègues, dans son intervention, Mme Fraysse a évoqué plusieurs centres hospitaliers qui, en raison de déficits extrêmement importants, sont depuis quelques semaines sous les feux de l'actualité. Elle a notamment cité l'exemple du Havre. Je voudrais expliciter auprès de nos collègues la situation particulière de ce centre, ce qui appuiera parfaitement l'explication de vote du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.
La région havraise est l'une des plus sous-médicalisées de France. De ce point de vue, la Haute-Normandie et la Picardie battent des records. C'est une des régions où les pathologies, le taux de cancer, les maladies respiratoires, sont les plus lourds. C'est aussi l'un des endroits où la démographie médicale est la plus inquiétante, où l'on manque de plus en plus de médecins. Dans mon quartier, par exemple, qui compte 15 000 habitants, alors que, il y a quelques années, on trouvait une maison médicale avec une douzaine de praticiens, dont six médecins généralistes, des ophtalmologistes, des infirmières, il ne reste aujourd'hui que deux médecins.