Sur l'Afghanistan, vous indiquiez que nos forces étaient bien équipées au regard des autres nations, mais nous n'y envoyons que 3 000 hommes quand d'autres pays doivent équiper un nombre beaucoup plus important de soldats. Il me paraît donc difficile de faire de telles comparaisons.
Je souhaiterais revenir sur l'Europe de la défense. Après plusieurs décennies fécondes, marquées par des projets tels que l'A400M, les missiles MILAN ou les hélicoptères NH90 et Tigre, nous faisons face à de grandes difficultés liées à l'affirmation de revendications nationales. Aujourd'hui, la coopération semble en panne, aucun nouveau programme n'ayant été lancé ces dernières années. Vous avez évoqué la présidence française de l'Union européenne, mais force est de constater qu'elle n'a pas réussi à inscrire dans la durée sa volonté et ses projets.
L'AED, initialement conçue comme un catalyseur des ambitions nationales, ne porte pas de programme et ne marque pas de réelle ambition. Elle souffre notamment de la position britannique qui s'attache visiblement à des points de détails. Ces éléments me rendent pessimiste sur l'avenir, d'autant qu'un changement de gouvernement outre-Manche risque de renforcer encore cette méfiance. Je souhaitais donc avoir votre opinion sur cette situation. Comment relancer la coopération européenne en général et l'AED en particulier ? La DGA voit-elle l'AED comme une partenaire ou comme une concurrente ? Quelles initiatives la France peut-elle prendre dans ce domaine ?