Depuis l'été dernier, l'A400M est entré dans une phase nouvelle : à la suite de l'accord survenu le 24 juillet entre les ministres de la défense, nous avons engagé une renégociation du contrat avec pour objectif une conclusion à la fin de l'année. L'aspect technique du dossier avance bien, le motoriste ayant donné toutes les assurances qu'un vol d'essai pourrait avoir lieu avant la fin de l'année. La gouvernance du programme au sein d'EADS s'est nettement améliorée, avec l'arrivée d'une équipe nouvelle rodée à nos méthodes de conduite de programmes d'armement.
Reste désormais la partie financière. C'est là tout l'enjeu de la négociation : il nous faut trouver un accord entre ce qu'EADS peut accepter et ce que les États peuvent consentir. Très clairement, il faudra trouver un accord au moindre coût.
Les transferts de technologies dans le cadre des contrats d'exportation me semblent aujourd'hui inévitables. Nous mettons à disposition de pays amis des technologies de premier plan mais sur lesquelles nous travaillons depuis les années 80. Je pense que nos partenaires ne s'approprieront pas immédiatement tout cet ensemble. Par ailleurs, les travaux de recherche et technologie conduits dans le domaine sont suffisants pour nous conserver un temps d'avance. Toutefois nous aurons nécessairement à faire face à de nouveaux concurrents et nous ne pourrons lutter que grâce à notre avance technologique et à nos capacités d'innovation.