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Intervention de Yves Fromion

Réunion du 20 octobre 2009 à 17h45
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Fromion :

Je souhaite saluer l'effort fait globalement pour le budget de la défense dans un contexte économique difficile : c'est un acte de responsabilité conforme aux intérêts de notre pays qu'il convient de souligner. Il faut aussi saluer les efforts de la DGA, parfois injustement critiquée, qui doit à la fois réduire ses moyens de 25 % et continuer à assurer ses missions avec une exigence toujours croissante sur la qualité de la dépense et le suivi de son exécution.

Cela dit, le projet de loi de finances pour 2010 suscite quelques inquiétudes en particulier pour le programme 144, dont je suis le rapporteur. Dans le domaine spatial, il n'est pas certain qu'il permette de tenir les échéances calendaires du programme MUSIS, alors qu'il faudrait 200 millions d'euros pour l'an prochain. Il en est de même du programme CERES, qui ne bénéficie d'aucune nouvelle autorisation d'engagement et de moins d'un million d'euros de crédits de paiement : un tel montant peut permettre de faire des études théoriques, mais pratiquement rien sur le plan industriel. Quant aux études amont, le montant prévu est loin de l'objectif souhaitable d'un milliard d'euros. La LPM avait laissé espérer une inflexion de la tendance, mais nous sommes, hélas, toujours au même niveau.

Au sujet du grand emprunt, je crois que le secteur des hélicoptères mérite d'être examiné avec beaucoup d'attention compte tenu des inquiétudes qu'il soulève aujourd'hui. Vous connaissez la situation délicate d'Eurocopter, due sans doute à sa difficulté à imaginer de nouveaux produits pour s'être focalisé sur le Tigre et le NH 90. Il s'agit d'appareils exclusivement militaires alors qu'Eurocopter a toujours excellé dans la dualité civilo-militaire. Le grand emprunt pourrait contribuer à préparer notre avenir industriel et permettrait de préserver l'excellence française dans ce domaine.

Enfin, vous avez parlé des relations entre NEXTER et l'Allemagne. La situation de l'entreprise, actuellement en suspens, est préoccupante. Avant d'envisager un quelconque rapprochement européen, ne faut-il pas favoriser un arrangement franco-français, sans doute avec Thalès ? J'ai cru comprendre que d'autres propositions étaient envisagées : pourriez-vous nous éclairer sur ce point ?

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