Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Jean-Marie Le Guen

Réunion du 23 octobre 2007 à 21h45
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2008 — Exception d'irrecevabilité

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marie Le Guen :

Je vous en remercie, monsieur le président, et je vous promets que mon intervention sera courte. Je n'aborderai pas les questions personnelles, parce que si quelqu'un, ici, n'est plus ministre de la santé, c'est bien vous, monsieur Bertrand ! Sans doute n'avez-vous pas démontré que la continuité n'était plus suffisamment… montrable au point qu'il eût fallu vous maintenir à cette responsabilité (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche)…

Pour la sixième année consécutive, nous allons voter un budget largement déficitaire, supérieur à 10 milliards d'euros. Pourtant, il y a quelques mois, monsieur Bertrand, alors que vous étiez non seulement porte-parole, mais également ministre de la santé, vous nous expliquiez que la réforme était dans les clous et que tout allait bien se passer. Mais entre les propos que vous teniez au mois de mai et ceux d'aujourd'hui, il y a 4 milliards de plus sur l'assurance maladie ! Voilà la réalité ! (« Eh oui ! » sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.) J'espère que vous serez là quand nous examinerons les articles concernant l'année 2006 et que nous reviendrons sur les résultats de cette réforme. S'agissant des résultats de 2007, vous devrez nous expliquer la raison de ces 4 milliards d'euros supplémentaires. J'espère aussi que vous nous expliquerez pourquoi, au mois de mai, vous ne vous attendiez pas à être convoqué devant une mission parlementaire au sujet du dossier médical personnel. Vous disiez, à l'époque, que les Français pourraient consulter leur DMP au début du mois de juillet. Tous nos concitoyens s'en souviennent, et nombre d'entre eux ignorent même que le DMP n'existe pas ! Ils ont bien écouté ce que vous leur disiez pendant la campagne électorale !

Il ne s'agit pas d'avoir un débat idéologique sur la liberté d'installation. Vous m'avez reproché de remettre en cause le paiement à l'acte : aujourd'hui, vous-mêmes et votre gouvernement êtes amenés, par pragmatisme, à le remettre également en cause, ainsi que la permanence des soins, et à l'inscrire dans des articles de loi, et ce, parce que vous avez échoué dans la réforme de 2004, tant au plan financier que sur celui de l'organisation des soins. Vous pouvez bien flatter les Français en leur disant qu'ils ont un médecin traitant, mais cela fait une belle jambe à ceux qui n'ont même plus accès aux soins ! (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion