À l'époque où vous étiez aux affaires, vous avez bénéficié d'une forte croissance, et il vous eût été plus facile de mener des réformes de fond. Rien ni personne ne vous empêchait de mener la réforme des retraites et celle de l'assurance maladie, si ce n'est le manque de courage politique. Le courage vous a manqué, et c'est pour cela que les Français vous ont sanctionnés ! (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire. – Protestations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)
Je vous connais par coeur, monsieur Le Guen, et je sais que votre sens de la mesure n'a d'égal que votre talent oratoire – encore que ce ne sont pas forcément ceux qui parlent le plus fort qui parlent le plus juste ! Roselyne Bachelot a parlé tout à l'heure de « dépit » : je crois que la raison profonde en est l'échec de votre parti à l'élection présidentielle. Bien que votre choix se soit porté sur quelqu'un d'autre au début de la campagne, vous avez soutenu Ségolène Royal, et vous avez clairement affirmé qu'il fallait être contre la liberté d'installation. Comme vous vous êtes aperçu qu'une telle position risquait de provoquer des mécontentements, vous lui avez conseillé très rapidement de faire machine arrière. Ayez le courage de vos convictions !