…c'est parce que la solidarité ne doit pas être détournée au profit de quelques-uns : telle est notre logique ! (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) J'aurais aimé que vous soyez d'accord avec nous sur ce sujet, car la solidarité ne profite pas aux nantis, mais d'abord aux plus démunis ; or, quand certains fraudent, c'est toujours au détriment de ces derniers. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)
Le déficit de l'assurance maladie a été divisé par deux. À l'époque, nous pensions pouvoir revenir à l'équilibre fin 2007. Je me souviens, pour autant, que vous nous disiez ici, à cette tribune, lors de la réforme de l'assurance maladie, que les années 2005 et 2006 seraient les plus difficiles, et que nous n'arriverions à rien ces années-là.
Posez-vous aussi les bonnes questions sur le dialogue conventionnel, sur l'augmentation du c, par exemple. Vous m'avez reproché d'avoir poussé à l'augmentation du c. Mais en matière de traitement comme en matière de réforme, si la confiance entre l'assurance maladie et les médecins disparaît, cela se paie. Vous qui connaissez bien ce dossier, vous le savez pertinemment : c'est la raison pour laquelle nous organisons la maîtrise médicalisée, qui a porté ses fruits, même si elle a un moment patiné.
S'agissant de la réforme des retraites, là encore, nous l'avons menée sous la précédente législature. Si, aujourd'hui, vous pouvez critiquer la réforme de 2003 ou celle de 2004, c'est tout simplement parce qu'il y a eu réforme ! Quand vous étiez aux affaires – cela commence à remonter assez loin, car cela fait bien longtemps que les Français ne vous ont pas fait confiance lors d'élections nationales…