Pourquoi donc ? Le Gouvernement et le groupe UMP avaient décidé de réserver le vote (Protestations sur les bancs du groupe UMP.), c'est-à-dire que, quoi que nous fassions, quoi que nous disions, cela serait de toute façon balayé d'un revers de manche lors du vote prévu ce mardi.
Bien sûr, vous avez le droit de le faire, mais vous avez aussi le droit de respecter l'opposition.
Nous aussi, nous nous sommes demandé ce que nous faisions là. Le Président de la République, le Gouvernement et, par la voix de M. Copé, l'UMP, s'étaient gargarisés de la modernisation de nos procédures et des droits nouveaux accordés à l'opposition, le nouvel article 42 de la Constitution étant, pour sa part, présenté comme un gage d'efficacité.
La réalité est tout autre et nous avons démontré pratiquement, jeudi, que la situation humiliante faite à l'opposition était pire que la situation qui prévalait avant la réforme. C'est pourquoi, jeudi, nous avons quitté l'hémicycle et rencontré le président de l'Assemblée pour lui faire part de notre indignation. Nous le remercions de nous avoir reçus.
Le texte que vous avez retenu vide de sa substance notre proposition de loi et n'est qu'anecdotique. Il est l'illustration de votre comportement inacceptable.
Dans ces conditions, madame la présidente, nous ne participerons pas au scrutin. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC. – Protestations sur les bancs du groupe UMP.)