Ma question s'adresse à M. le ministre de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche. Monsieur le ministre, depuis plusieurs mois, la filière laitière se trouve en grande difficulté. Les raisons en sont multiples. Je n'y reviendrai pas.
Certes, vous avez pris des initiatives fortes en direction du monde agricole, notamment à l'échelon européen, en rassemblant vingt pays autour de la France. Nous vous en sommes reconnaissants.
Hier, grâce à votre ténacité, la Commissaire européenne a enfin décidé de débloquer 280 millions d'euros, dont près de 60 sont destinés à notre pays. Ce sont des aides directes qui viendront consolider des trésoreries aujourd'hui fortement déstabilisées.
Vous recevez dans moins d'une heure la représentation syndicale agricole. Il s'agira de poursuivre le dialogue.
Cette victoire que vous avez remportée ce lundi ne doit pas faire oublier que les autres filières sont aussi dans une grande inquiétude. Je citerai l'exemple de la filière porcine. À ce jour, le cours du porc frôle la barre symbolique d'un euro. C'est dire la situation tendue des élevages.
Élue d'une circonscription où l'agriculture représente des milliers d'emplois, il est de mon devoir de vous faire part du désarroi ressenti sur le terrain. Certains agriculteurs n'ont plus la force de lutter, avec les conséquences dramatiques que cela entraîne.
L'avenir de l'agriculture est un sujet qui nous concerne tous, ruraux et urbains. Nous devons être solidaires.
Monsieur le ministre, vous avez exprimé votre volonté de remettre le secteur agricole à sa juste place. Quelles mesures entendez-vous prendre pour y parvenir ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)