La réussite de négociations est une affaire de confiance et de crédibilité. Or des engagements pris dans le passé n'ont pas été tenus – je pense par exemple à l'Objectif du millénaire sur la pauvreté.
S'agissant des financements, l'Union européenne a mis beaucoup de temps à annoncer des sommes. Maintenant qu'elle l'a fait, la question est celle du partage entre les pays. A votre avis, la position de la France, consistant à partager les sommes en fonction des émissions de gaz à effet de serre – alors que la France est très avantagée, compte tenu de la part du nucléaire et de l'hydraulique – est-elle de nature à fédérer l'Europe, ou au contraire à la diviser dans ses négociations ?
Allons-nous faire des efforts pour accroître notre crédibilité au sujet de l'aide publique au développement (APD), qui ne représente que 0,4 % de notre PIB alors que nous devrions être à 0,7 % ? Puisque nous avons une dette écologique envers les pays en développement – que nous pouvons évaluer puisque le carbone a un prix –, ne pouvons-nous considérer qu'elle vient compenser la dette de ces pays envers nous ?
Sur les transferts technologiques, et donc le problème de la protection intellectuelle, peut-on avancer ?
S'agissant de l'après-Copenhague, pense-t-on, pour commencer, à 2010, Année internationale de la biodiversité, et donc à la question des forêts et à celle des océans – dont on parle beaucoup moins que des forêts ?
Quant à la Chine, n'avait-elle pas dit qu'elle ne serait pas opposée à se contraindre sur l'intensité en carbone de son développement – ce qui serait un premier engagement international, sans plafond d'émissions – ?
Enfin, pourquoi ne défendez-vous pas l'inclusion de l'électricité dans l'assiette de la taxe carbone, qui deviendrait une contribution climat-énergie ?