Parallèlement aux instruments dont dispose le pouvoir politique – normes juridiques et taxes –, il existe des instruments de marché. Dans le protocole de Kyoto, on trouve les deux. C'est ainsi qu'il existe, notamment en Europe, un marché du carbone. La France semble vouloir inclure la protection des forêts dans ce marché, ce qui paraît un peu en contradiction avec une politique normative visant à protéger ces forêts. Comment évaluer correctement les émissions évitées par la non-déforestation – sachant que l'incertitude est grande sur le contenu en carbone des forêts – ? Comment faire pour que la réduction des émissions soit pérenne ? Comment ne pas provoquer un effondrement du marché du carbone, qui déjà ne fonctionne pas très bien ? Aujourd'hui, ArcelorMittal reçoit de l'argent, et il n'y a même pas de mise aux enchères…
Ma deuxième question concerne les soutiens financiers aux pays en développement. Il semble que la France ne veuille pas parler de financement avant la « stratégie de la dernière nuit » à Copenhague. Est-ce bien le cas ?