Comme toujours, M. Schwartz, quand on s'adresse à des juristes, il faut se souvenir de la scène de La guerre de Troie n'aura pas lieu de Jean Giraudoux où le jurisconsulte doit donner à Hector une interprétation juridique de l'attitude des Grecs. Il commence par dire que les Grecs étant arrivés droit sur la côte, ce qui constitue un acte de guerre. Puis, sous la menace, il trouve immédiatement une autre interprétation.
Si l'espace public est l'espace de la liberté, je peux aller tout nu dans la rue sans que personne ne me dise rien ? Il y a quand même des limites à la liberté, au nom par exemple de principes constitutionnels que sont la dignité de la personne humaine et l'égalité des sexes. Il ne faut donc pas exagérer les contraintes, y compris celles de la CEDH, qui a rendu des arrêts qui vont totalement dans le sens du respect de la laïcité. Je suis donc convaincu qu'une loi peut être parfaitement constitutionnelle et conforme aux engagements internationaux de la France.