Je voudrais d'abord remercier Lionnel Luca pour son témoignage de terrain. Il nous a confortés dans notre intuition et dans l'idée que c'est parfaitement conciliable avec le début d'une formation en alternance et praticable sur le terrain.
Je rejoins Jean-Paul Anciaux pour dire qu'il ne faut pas simplement faire cela, mais qu'il convient de mettre en place un dispositif d'accompagnement. Il faut booster les CFA, assurer un vrai accompagnement du jeune qui cherche une place en entreprise, ce qui aujourd'hui n'est pas assez fait. Il faut avoir des listings beaucoup plus complets d'entreprises susceptibles d'accueillir des jeunes.
J'ai tendance à penser que l'un et l'autre nous permettront d'avancer conjointement. Mais nous n'avons pas que ce dispositif. Il y a tout le reste à côté. Nous n'avons pas attendu. Nous avons développé 200 développeurs de l'apprentissage supplémentaire dans les CCI, d'autres développeurs de l'apprentissage encore dans les chambres des métiers, des personnes en lien avec les CFA. Nous avançons donc en même temps sur les deux volets.
J'ai été très sensible à l'intervention de M. Lecocq. Je le remercie, car je mesure la valeur de son geste.
Je prends l'engagement de mettre en place cet accompagnement, c'est-à-dire de ne pas laisser le jeune tout seul. Cela me semble très important.
Monsieur Lecocq, vous intervenez sur ce point pour la deuxième fois dans le débat. Je souhaite que l'on réfléchisse à votre idée – je l'ai signalée à mes services – de créer en quelque sorte un label pour les entreprises qui font plus pour les apprentis et de le prendre en compte dans les marchés publics. Je la trouve très intéressante.
Nous allons tenir durant les deux mois qui viennent les ateliers de l'apprentissage, dont la responsabilité m'a été confiée. Leur mission sera de réfléchir aux obstacles au développement de l'apprentissage. Je mettrai votre proposition à l'ordre du jour.
Monsieur Gille, j'espère que votre groupe ne sera pas le seul à s'opposer à cet amendement, qui est uniquement expérimental.
Vous avez fait une petite confusion dans votre intervention sur les délais de quatre mois, deux mois et d'un an. Auparavant, c'était quatre mois, maintenant on restreint à deux mois. Nous proposons ce dispositif sur une période d'un an pour que l'on se donne de la profondeur, afin de disposer de suffisamment de temps pour avoir un retour sur l'expérience.
En clair, si un jeune devait commencer sa formation en juin, nous lui donnons jusqu'au mois d'août pour parvenir à trouver une entreprise. Il ne s'agit évidemment pas de lui donner un an pour trouver une place en entreprise, pas plus que ce n'était le cas dans le précédent amendement.
Pour le reste, la rémunération n'est pas obligatoire. Si la région souhaite la mettre en place, elle le fait. Mais là réside notre divergence de compréhension : le but n'est pas de remédier à la question de la rémunération, …