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Intervention de Jean-Paul Lecoq

Réunion du 13 octobre 2009 à 21h30
Formation professionnelle tout au long de la vie — Discussion générale, amendement 1

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

Monsieur le ministre, à travers cet amendement, on voit que vous avez à coeur de trouver des solutions pragmatiques à des situations de réelle souffrance de jeunes qui recherchent une entreprise. Pour les voir, je peux vous dire que ce n'est pas après les vacances, mais dès avant qu'ils commencent leurs recherches. (Approbation sur divers bancs.) Ceux-là n'ont pas forcément la tête aux vacances, car c'est une période où ils galèrent. Au mois de septembre, ils constatent qu'aucune entreprise ne leur ouvre ses portes, et ils ne frappent à nos permanences qu'après avoir cherché pendant deux mois.

Pendant la discussion, je vous ai senti attentif lorsque j'ai proposé de nous adresser à de nouvelles entreprises. Je ne parle pas des entreprises du bâtiment ou d'autres qui répondent aux appels d'offres publics qui comprennent une clause d'insertion et de formation. Ce sont souvent les premières à ouvrir leurs portes. Mais il existe des métiers qui jusqu'à présent ne sont pas concernés par l'apprentissage. Il n'est pas encore possible, par exemple, d'obtenir un BTS ou un diplôme d'ingénieur en téléphonie par cette filière. Peut-être faudrait-il mettre un peu la pression sur ces entreprises et inscrire dans nos appels d'offres de téléphonie une clause d'insertion sociale. Pourquoi ne savons-nous le faire que pour les entreprises de bâtiment et pas pour les constructeurs automobiles, les assurances ou la téléphonie ? Il faudrait que nous arrivions à peser sur ces grandes entreprises pour qu'elles accueillent des stagiaires. Ce serait le moyen d'offrir des emplois d'apprentis à de hauts niveaux de formation.

Je soutiendrai cet amendement à condition que l'on donne aux CFA, pendant cette période, les moyens d'accompagner le jeune pour démarcher les entreprises, que l'on demande au service public de l'emploi, s'il en a la possibilité – on connaît sa situation –, de mettre à leur disposition des listes d'entreprises susceptibles de travailler avec eux, et que les donneurs d'ordres publics – communes, départements, régions, État – puissent peser pour ouvrir de nouveaux postes. J'approuve votre volonté de trouver des solutions pragmatiques. Celle-ci me semble intéressante. Cela dit, si nous votons l'amendement, nous ne changerons pas de vote sur l'ensemble du texte.

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