Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, les quatre accords présentés aujourd'hui devant notre assemblée sont la traduction politique de la stratégie d'immigration choisie voulue par Nicolas Sarkozy. Ils visent, pour les quatre pays concernés, à assortir l'aide au développement et l'organisation de l'immigration légale d'une condition : ces États devront lutter contre l'immigration illégale. Ainsi, ils prévoient la réadmission des ressortissants en situation irrégulière, la coopération policière en vue de la surveillance des frontières, le démantèlement des filières de passeurs et la lutte contre la fraude documentaire. Le véritable enjeu de ces accords, pour votre gouvernement, est bien de verrouiller les frontières et de stopper les immigrations.
Les bénéfices pour les pays concernés sont, eux, minimes, comme l'a démontré ma collègue socialiste. Une aide au développement, rebaptisée « développement solidaire », leur est promise, alors même que les crédits alloués dans ce domaine sont en diminution constante – le rapporteur nous l'a montré.