La rentrée s'est bien passée, c'est vrai, du moins aussi bien que possible avec les moyens dont disposent les établissements et grâce au sens de l'innovation et de l'adaptation de la communauté éducative. Mais les situations tendues se multiplient, avec des non-remplacements de plus en plus problématiques, des absences prolongées, des classes surchargées. Je ne doute pas que vous vouliez vraiment la réussite des élèves, mais vous vous heurtez au dogme du non-remplacement d'un enseignant sur deux. Cela vous amène à adapter les projets aux moyens : on commence par diminuer le nombre d'enseignants pour ensuite se débrouiller avec ce qui reste, alors qu'il faudrait fixer d'abord les objectifs et en déduire les moyens nécessaires. Il ne s'agit pas de vouloir une inflation systématique des postes de fonctionnaires, mais de répondre aux besoins. Pour ce qui est des postes RASED, il semble qu'il n'en disparaisse que 1 500 au lieu de 3 000, mais comptez-vous perpétuer ces diminutions à l'avenir ? Et pour ce qui est des auxiliaires et des emplois de vie scolaire, j'ai du mal à y voir clair : fin juin, 32 000 personnes arrivaient en fin de contrat mais vous parlez de pérenniser les 17 000 postes existants… Ne faites-vous pas comme M. Darcos qui, lorsqu'on l'interrogeait sur le sujet, répondait sur les seuls AVS ? Quoi qu'il en soit, quel est le nombre de postes pourvus et de postes maintenus ? Et avec quels engagements en matière de suivi, de formation et de professionnalisation ? Je suis tout à fait favorable à la création d'une filière consacrée à l'accompagnement des enfants handicapés, qui remplacerait avantageusement des emplois aidés qui ne peuvent devenir pérennes bien que leurs titulaires fassent preuve de professionnalisme et se soient formés.