Nous avons beaucoup apprécié, monsieur le ministre, que vous ayez dit, lors du comité technique paritaire ministériel du 1er octobre, que le ministère de l'Éducation nationale était le ministère de l'humain. Ce rappel est de nature à rassurer les enseignants. Mes deux questions concernent justement des humains.
La première a trait aux enseignants. Ils exercent un métier difficile et exigeant, auquel on accède par un concours qu'il n'est pas facile de réussir. Or, ils souffrent souvent d'un manque de reconnaissance. Vous avez annoncé une revalorisation financière. Elle est importante car les enseignants qui ont réussi le concours qu'on appelle le PLC2 touchent 1 200 euros par mois, ce qui est vraiment peu. Mais ils sont également en attente d'une reconnaissance morale. On parle souvent des enseignants au moment des grèves ou lorsqu'ils refusent d'encadrer des enfants pendant les vacances scolaires. Or la plupart font très bien leur travail et ont des exigences très fortes vis-à-vis des élèves.
Ne serait-il intéressant de mener une campagne de sensibilisation en faveur de ce très beau métier, comme cela a pu être fait pour d'autres types de professions ?
Lorsque des enseignants veulent changer de métier, ils se heurtent à des difficultés importantes. En théorie, il existe des passerelles mais, dans la pratique, elles ne sont pas toujours effectives.
Ma seconde question concerne les chefs d'établissement du secondaire, dont beaucoup souhaiteraient disposer d'une autonomie administrative, à l'instar de celle qui existe dans l'université. Ils éprouvent parfois des difficultés du fait qu'ils sont en même temps collègues et chefs d'établissement. Peut-être une autonomie administrative leur permettrait-elle d'engager des projets, et favoriserait-elle entre les différents types d'établissement une saine concurrence qui aboutirait à un meilleur encadrement des élèves.