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Intervention de Marie-Hélène Amiable

Réunion du 6 octobre 2009 à 16h15
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Hélène Amiable :

Après avoir annoncé la masterisation, vous nous informez aujourd'hui de la mise en place de groupes de travail. Il aurait été préférable de procéder à la concertation avant d'annoncer la réforme. Les inquiétudes sont de plusieurs natures. Tout d'abord, la réforme des IUFM n'a-t-elle pas pour seul objet de réduire les coûts du service public de l'éducation ? Quelque 18 200 postes d'enseignants stagiaires seraient supprimés à cette occasion.

D'autre part, les professeurs des écoles en formation continue étaient jusqu'à présent remplacés par les stagiaires en formation initiale. Qui les remplacera dorénavant ? Les enseignants seront-ils toujours formés sur leur temps de travail ? Selon quelles modalités ?

Quels sont vos projets exacts concernant les conseillers d'orientation psychologues ? Alors que le Président de la République affirme vouloir créer un service public de l'orientation, 600 postes de titulaires ont été supprimés depuis 2005.

Nous avons bien compris que la scolarisation des enfants de moins de trois ans n'est plus une priorité de l'éducation nationale puisque le taux en est tombé de 21,3 % en 2007-2008 à 18,4 % en 2008-2009. Visiblement, la priorité est désormais aux jardins d'éveil, payants pour les familles. Mais la scolarisation des enfants de moins de trois ans vivant dans les quartiers défavorisés reste-t-elle une priorité ?

Plus généralement, avez-vous une stratégie en matière d'éducation prioritaire ?

Un an après la mise en oeuvre de la semaine de quatre jours, le rapport de l'inspection générale de l'éducation nationale en a pointé les inconvénients : fatigue des enfants ; réduction du temps de dialogue entre les parents et les enseignants ; surtout, resserrement et densification de l'emploi du temps. Une évaluation sérieuse est-elle prévue ? Comptez-vous rouvrir des discussions ou bien la question est-elle réglée, quels que soient les bénéfices pour les enfants ?

Le premier bilan de l'aide personnalisée montre que les enfants les plus en difficulté n'en bénéficient pas. L'inspection générale de l'éducation nationale, dans son rapport, explique qu'elle donne un coup de pouce aux enfants ayant de petites faiblesses mais qu'elle ne convient pas à ceux qui rencontrent de très grosses difficultés. Que proposez-vous pour ces derniers, alors que la fin des RASED est programmée ?

S'agissant des lycées professionnels, la presse s'est fait l'écho de ce que des élèves seraient sans affectation. Tous ces jeunes ont-ils été affectés ? Sinon, combien d'entre eux restent en attente ?

La future réforme des lycées a suscité une forte opposition. Quelles propositions alternatives par rapport au texte précédent formulez-vous aujourd'hui ?

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