Monsieur le ministre d'État, vous avez souligné la puissante évolution de l'agriculture, en parlant même de son caractère moteur. De fait, les agriculteurs ont entamé très tôt leur mutation écologique, en changeant leurs modes de culture – moins d'intrants, moins de pesticides –, en mettant leurs bâtiments aux normes… Comment sont-ils remerciés ? Ils se retrouvent endettés, les prix se sont effondrés, ils ne gagnent plus leur vie et sont désespérés. Dans ma circonscription rurale, j'ai reçu tous les syndicats depuis un mois. Croyez-vous qu'ils soient en état d'entendre parler de certification environnementale ? Croyez-vous qu'on puisse leur demander encore des efforts et leur imposer de nouvelles contraintes ? Je pense qu'il vous faudra tout votre enthousiasme pour arriver à avoir un contact avec eux et à vous faire écouter…