Monsieur Tourtelier, le plan justice climat ne se substitue pas à la politique de soutien au développement : il ne faut pas tout mélanger. Par ailleurs, il ne faut pas partir des chiffres, mais des projets. L'occasion est inespérée de faire de l'Afrique un continent autonome en énergies renouvelables – parce que celles-ci sont relativement peu complexes et peu chères. Le seul potentiel énergétique du Congo rendrait l'Afrique intégralement autonome en énergies renouvelables. C'est à partir de cette analyse qu'on doit établir un programme global pour une génération, décliné ensuite par année.
Est-ce la position française ou celle de l'Union européenne ? Le « paquet climat » a été adopté sous présidence française de l'Union ; nous agissons maintenant avec nos partenaires, mais c'est néanmoins le président français qui parle à l'ONU. Ce leadership permet d'avancer.
Quant à mon optimisme, Monsieur Martin, il est surtout inspiré par la vitesse de la mutation qui s'opère en France. S'agissant des négociations internationales, si l'on veut obtenir des résultats à Copenhague il faut, comme l'a demandé le Président de la République à la tribune de l'ONU, un sommet des principaux pays pollueurs à la mi-novembre.
Enfin, Monsieur Lang, les contradictions se rencontrent dans l'action publique comme dans toutes les actions humaines… Néanmoins nous savons dans quelle direction nous voulons aller !