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Intervention de Philippe Martin

Réunion du 6 octobre 2009 à 16h15
Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Martin :

Monsieur le ministre d'État, nous sommes à un peu plus de soixante jours de l'ouverture du sommet de Copenhague et à sept ans de la date limite donnée par les experts du GIEC pour inverser la courbe du réchauffement, au-delà de laquelle on entrerait dans une phase irréversible. Le Président de la République partage-t-il votre optimisme quant aux résultats qui pourraient être obtenus ? On voit bien que pour parvenir à une moyenne mondiale raisonnable, ce sont surtout les pays riches qui doivent faire des efforts, et que la position des États-Unis va donc être déterminante.

A Bali, l'ancien vice-président Al Gore nous avait dit que c'était moins l'hôte de la Maison Blanche qu'il fallait changer que les Américains eux-mêmes. De fait, on voit aujourd'hui que la loi sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre ne sera pas votée avant l'ouverture du sommet de Copenhague. Et pourtant, ses objectifs ne sont pas très ambitieux : il ne s'agit que de parvenir en 2020 à des émissions réduites de 20 % par rapport à 2005, soit de 5 à 7 % seulement par rapport à 1990.

Ne pensez-vous pas que les États-Unis souhaitent en rester au bilatéral, et non s'engager dans une négociation multilatérale, redoutent des règles internationales allant plus loin que leurs lois internes – bref abhorrent l'idée qu'on pourrait en quelque sorte, s'agissant du climat, fusionner l'OMC et le TPI ? Pendant que l'Élysée veut « twitter » sur ce sommet, n'allez-vous pas devoir « twister » à Copenhague entre les uns et les autres ?

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